Trail des Lavoirs, Chevreuse (78), 32 kms par notre invité TOP, Benjamin CEYROLLE



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1Bien installé depuis quelques semaines dans ma préparation pour la 6000D qui aura lieu fin juillet, mon coach sans pitié (je ne divulgue pas son identité mais parait-il que certains le surnomment le MB…) m’a gentiment fait comprendre qu’il serait de bon ton de me bouger et de m’inscrire sur une course en ce tout début du mois de mai.

Nous sommes plusieurs de mon groupe de running (Running Evasion 95) à nous aligner sur la 6000D cet été et le MB nous invite à nous « tirer la bourre » sur cette sortie longue, histoire de voir où nous en sommes.  C’est donc décidé, on va participer au Trail des Lavoirs, version 31,5km, et on sera 3 à batailler ! 1h30 de voiture et nous voilà propulsé dans cette fameuse vallée de Chevreuse. Et bien franchement le déplacement vaut le coup parce que le coin a l’air magnifique ! Nous retirons les dossards en deux temps trois mouvements, l’organisation est vraiment au top.

0410’ plus tard, on se place pour voir le départ du 55km, et, soyons honnêtes, surtout pour voir le départ de Nico et l’encourager ;) 4,3,2,1.. GO !! Allez Nic….. ah bah non, il n’est pas là…. Une bonne trentaine voire cinquantaine de coureurs défilent et d’un coup, au milieu du peloton, j’aperçois un Nico tout tranquille qui prend son départ…  « Il a encore dû faire sa pause technique au dernier moment » me dis-je, j’apprendrais à l’arrivée que c’était bien ça !

Bref, c’est pas le tout mais nous on est sur la course enfants, et il faut monter jusqu’au château de la Madeleine pour prendre la départ, ce qui nous prend un bon quart d’heure. Un court échauffement et on prend position sous le porche où tout le monde joue des coudes. On part prudemment, sauf pour le TOP Photographe Arnaud que nous avons retrouvé avant le départ (qui finira en 2h23’16’’ à la 19ème place, bravo !)

Très vite, au 2ème kilo environ, je décide de prendre un risque et de courir sur une cadence un peu plus soutenue pour voir si mes deux comparses me suivent. Première surprise, ils décident visiblement de me laisser partir, pour mieux me cueillir plus tard. Je cumule les semaines assez chargées et ne sais pas du tout si mes jambes tiendront longtemps mais les conditions étant réunies, je me donne à fond sur les 15 premiers kilomètres, en me forçant à trottiner pratiquement sur l’ensemble des côtes.

Je garde en tête que je vais bie03n péter à un moment donné, et je me demande bien quand cela va arriver ! J’ai emporté avec moi ce jour-là un allié de taille, il s’agit du sac Ultimate Direction AK Mountain Vest 3.0. Je garde ma flasque avec mon mélange cola/eau presque intacte et vide presque entièrement ma flasque avec de l’eau quand soudain, le ravitaillement du 20ème kilomètre arrive au 18ème. Cela tombe bien puisque je venais d’avaler un gel Eafit Orange-Mangue et avais une petite soif. Je décide de remplir ma flasque d’eau en vitesse et repartir illico, croyant que mes poursuivants étaient sur mes talons.

Chargé à bloc, je repars du ravito sur un bon rythme jusqu’au 20ème kilomètre où une grimpette digne de ce nom vient me couper les jambes ! Je me force à trottiner au début et finis par me dire qu’une bonne marche active sera moins épuisante et plus efficace. En haut de cette côte, je m’arrête 5 secondes pour souffler, j’ai l’impression que mes poumons vont exploser. Je ne regarde toujours pas derrière moi pour jauger l’avance sur mes poursuivants, en me disant que de toute façon, ils ne lâcheront rien donc à moi de faire pareil.

02Ce petit arrêt a tout de même une légère conséquence, puisqu’il me fait me rendre compte à quel point j’ai les pieds qui chauffent !! C’est un gros point faible chez moi, j’ai constamment de bonnes cloques. D’habitude je mets un peu de strap aux endroits stratégiques, je ne l’ai pas fait cette fois-ci, à ne pas reproduire !

Je serre les dents et relance car j’ai encore de bonnes jambes et un bon mental, ça serait bête de se faire reprendre maintenant ! Plus les kilomètres passent, plus je me dis que je vais en fin de compte peut-être être épargné par le coup de mou ce jour-là… Je commence à croire en moi au kilomètre 26 et me dis que si je ne baisse pas l’allure, ils ne reviendront pas. Et s’ils reviennent, je mettrais les bouchées doubles pour leur coller au train !

05Je passe le 28ème kilo et nous attaquons une portion très roulante sur laquelle je décide de me caler entre 15 et 16 km/h, en me disant que si j’ai un petit peu d’avance, ils ne me doubleront pas très vite avec cette allure et on pourra se coller pour jouer au sprint à la fin. Je me sens bien jusqu’au kilo 29 où un signaleur me glisse un « allez courage mon gars, plus qu’un kilomètre avant l’arrivée ! ».

Alors là, je gamberge… ma montre affiche 29 km… donc soit il se plante, soit je me plante, mais y a un soucis ! Je garde l’allure de 15/16 km/h, regarde autour de moi et reconnais le château du départ qui est tout en haut à ma gauche, ce qui signifie que le parc où se situe l’arrivée n’est effectivement qu’à quelques centaines de mètres !

Là, j’avoue, je me retourne pour bien vérifier que mes potes ne me fassent pas un coup en douce à me doubler à quelques mètres de la ligne et non, personne en vue ! Je passe donc la ligne en 2h29’10’’, à la 29ème place et attends l’arrivée de mes amis respectivement en 2h34’49’’ et 2h39’35’’.

13Le bilan de cette course :

> Organisation parfaite, temps idéal, parcours varié et très plaisant, bénévoles extras.

> État de forme encourageant, la prépa est difficile mais ce résultat donne de l’espoir pour la suite des événements.

> Merci à mon super coach, à mes potes de galère d’avoir partagé cette sortie et à Team Outdoor pour me donner l’opportunité de représenter ses couleurs avec du super matériel.

Ben


Quelques dédicaces photos de la part du Team Outdoor