Le GPS GARMIN FORERUNNER 235 : simple et efficace

Sophie DUVERNAY du Team Outdoor Poli l’a testée pour vous

I. La prise en main

Je suis sous influence, car j’utilise les montres Garmin depuis 2009. Alors quand je l’ai déballée de sa boîte, je l’ai trouvée :

– Belle avec sa rondeur : je trouve que le fait qu’elle soit ronde change des montres plutôt « anguleuses » que l’on trouve dans le domaine sportif. Et j’adore sa couleur menthe ! Elle n’est pas trop grosse et s’accorde bien avec un poignet féminin. Néanmoins, j’ai déclenché involontairement 2 ou 3 fois un « lap » (bouton du bas à droite) avec ma dragonne de bâton lors de ma sortie en KM vertical. J’ai donc dû être un peu attentive à sa position au poignet. Toutefois cela ne s’est pas reproduit au moment de mes sorties sans bâtons.

– Magnifique de souplesse : le bracelet est une simple tuerie. Quelle souplesse ! Je trouve que cette souplesse se rapproche de la guimauve… Dès que l’on passe la montre au poignet, on sent que le bracelet épouse parfaitement toutes les formes. Il est fait pour les petits poignets comme pour les plus gros.

– Aisée à découvrir : la navigation dans la montre se fait avec les boutons latéraux. Il m’a fallu un petit temps d’adaptation compte-tenu du fait que j’utilise une montre tactile (Garmin 620). On navigue très facilement dans les dossiers et les sous-dossiers. Il n’y pas de surprises par rapport aux montres Garmin que j’ai utilisées précédemment. En effet, on retrouve tous les éléments aux mêmes endroits : paramètres d’activité, choix de l’activité, réglage des écrans de données, etc… Rien de nouveau ; c’est parfait pour moi.

–  Novatrice : le capteur de fréquence cardiaque sous la montre n’est pas du tout gênant. Il s’oublie quasi immédiatement. J’ai porté la montre plus de 3h consécutives en conditions d’entrainement, ainsi que toute une nuit, et je n’ai pas du tout ressenti de gêne.
Mes attentes

II. Mes attentes comblées

Cette montre à vocation à me servir pour tous mes entraînements (CAP, vélo et VTT principalement) et mes compétitions. J’ai donc besoin :

–  des fonctionnalités classiques : temps, temps circuit, distance, distance circuit, allure moyenne, allure moyenne circuit, fréquence cardiaque moyenne en circuit, prise de « laps »
=> OK. Les écrans de données se règlent dans le dossier « paramètres ». On peut mettre des laps automatiques ou réaliser des « laps » manuels grâce au bouton en bas à droite de la montre.

–    De pouvoir faire des entrainements précis, préparés au préalable et téléchargés dans la montre
=> OK. On télécharge les exercices qui sont préparés sur le PC via « Garmin connect ». Ils se retrouvent soit dans le sous-dossier « calendrier », soit dans le sous-dossier « mes entrainements ».

–    De pouvoir programmer en urgence une séance de fractionné simple.
=> OK. On le fait à partir d’un écran en descendant dans le sous-dossier « fractionné ». On peut fractionner en temps ou en distance.

–    Compte tenu du fait que je veux faire des épreuves (trails et raids multisports) de plus en plus longues, j’ai besoin d’une autonomie plus grande comprise en entre 10 et 20 h
=> OK

–    Je veux pouvoir consulter les données d’un entrainement directement sur la montre
=> OK. On le fait en consultant l’historique des activités.

–    Je veux pouvoir transférer mes données rapidement sur l’application « Garmin connect » et les consulter
=> OK. On le fait en Bluetooth avec l’application sur le téléphone

–    Je veux pouvoir régler mes écrans de données et ne pas avoir de défilement automatique
=> OK. Il y a 2 écrans paramétrables (de 1 à 4 données affichées), plus un écran avec la fréquence cardiaque ainsi qu’un autre écran avec un code couleur pour indiquer dans quelle filière énergétique vous vous trouvez. On peut choisir dans le menu d’afficher ou pas chacun des écrans.

III. Les fonctionnalités complémentaires passées au crible

3.1. La fonction GPS

o    C’est un GPS qui semble beaucoup plus « sensible » que celui des autres montres Garmin que j’ai eues. En effet, alors que je l’ai testé à Draguignan puis à St Martin-Vésubie, dès la première utilisation, il a mis moins de 30’’ à trouver les satellites. Et je suis sûre que vous êtes impressionnés, comme moi, car souvent, il faut entre 2 et 3’ à certaines montres. GARMIN, comme beaucoup d’autres marques aujourd’hui, a intégré les puces GPS dernière génération qui permettent cette localisation rapide. ceci doublé de la « prégéolocalisation » via votre mobile ou votre ordinateur et le tout est joué! Bluffant!

o    La précision du GPS est (quasi) identique à la 620. En effet, j’ai testé les deux en simultané sur deux parcours de montagne (un parcours de 8 km avec 560 m D+ et un parcours de 12 km avec 1060 m D+). Les courbes de dénivelé obtenues avec les deux montres sont identiques. Sur le parcours de 8 km, l’écart est de 20 m sur le D+ et de 200 m sur la distance totale ; sur le parcours de 12 km, l’écart est de 15 m sur le D+ et de 230 m sur la distance totale.






 
o    Il y a une fonction navigation « retour vers le départ », qui indique à l’écran la direction et la distance vers le point de départ. On ne suit pas un itinéraire particulier. Ça c’est bien quand on est en plein milieu d’un bois ou dans le désert pour retrouver sa voiture, par contre suivre une piste ou un chemin en sens inverse, c’est impossible avec cette fonctionnalité. Je ne suis pas du tout convaincue !

3.2. Le capteur de fréquence cardiaque optique

o    Contrairement au FORERUNNER 230 qui présente les mêmes fonctionnalités que le 235, cette montre comporte un cardio intégré au poignet. Ce qui plaira à tous ceux qui n’aiment pas s’encombre d’une ceinture cardio.

o    Même s’il y un capteur de fréquence cardiaque directement intégré au poignet, il est possible de coupler une ceinture « Garmin » si vous préférez. Je pense que c’est intéressant, car la ceinture me semble plus précise qu’un capteur au poignet même si je n’ai pas pu tester les deux en simultané et noter les écarts. Il est possible de désactiver le capteur de fréquence cardiaque du poignet, ce qui permet de gagner en autonomie.

o    Néanmoins, il peut y avoir un intérêt à maintenir le capteur actif et à garder la montre au poignet en permanence. En effet, un écran de données permet de visualiser votre courbe cardiaque, soit au cours des 4 dernières heures, soit au cours des 7 derniers jours. Cette visualisation peut être intéressante afin de voir comment vous récupérez de vos séances.

o    En outre, un code couleur apparait sur un écran de données pour indiquer dans quelle filière énergétique vous vous trouvez. Je trouve que c’est assez intéressant quand on travaille au cardio. En entrant ses pulsations maximales et minimales, un calcul automatique identifie les pulsations maximales et minimales par filière énergétique.

3.3.  Les auto-laps existent également. Il faut juste activer la fonctionnalité et choisir la distance à réaliser pour que le bip de l’auto-lap se déclenche au moment choisi.

3.4. Le calcul de la VO2max par votre GARMIN 235

Pour le calcul de la VO2Max par la montre et les prédictions de performances, je suis très réservée. En effet, la montre estime ma VO2 max à 55 ml/kg/min alors qu’en laboratoire, elle a été établie à 63 ml/kg/min. De plus, en faisant un test VAMEVAL et en effectuant une corrélation, avec une VMA de 18 km/h sur ce test, j’ai également une VO2 max estimé à 63 ml/kg/min (qui cadre avec celle évaluée en laboratoire). Par voie de conséquence, la prédiction des performances sur 10 km, semi et marathon extrapolées par la montre à partir de la VO2max qu’elle a estimée n’est pas pertinente. Par exemple, la montre estime ma performance sur marathon à 3h01 alors que j’ai réalisé 2h54.

3.5. Mes Smart notifications – le téléphone et la montre doivent être à proximité en « Bluetooth ».

Bon ce n’est pas mal quand vous devez rester connecté. On peut recevoir sur la montre des e-mails, SMS, et autres notifications liées aux applications utilisées sur votre smartphone. Un affichage temporaire se met en place. Ça évite de devoir s’arrêter et sortir le téléphone pour regarder qui vous a écrit alors que vous êtes en plein milieu d’un fractionné de feu… à la condition bien sûr de fractionner avec son téléphone ! Mais attention, ça mange la batterie ! J’ai juste testé le SMS et ça a bien fonctionné.

3.6 L’aide à la récupération

J’en parle ici pour un point particulier ; c’est une fonctionnalité qui est intéressante quand on est débutant en course à pied mais inintéressante quand on est un sportif plus aguerri. En effet, assez souvent ce qui apparait après un footing ou une séance, c’est une récupération entre 24 et 46 h…. super ! Personnellement, si j’applique ça, je vais régresser. Donc oui, cela existe et me semble pertinent pour des sportifs débutants. Toutefois, si cette fonctionnalité est activée, elle fait tomber très rapidement l’autonomie de la batterie. Donc, mon conseil, ne l’activez pas si vous êtes un coureur régulier.

3.7. La fonction Sommeil.



C’est une fonctionnalité qui me plait bien. Il faut porter la montre toute la nuit. Dès lors, dans les données qui seront téléchargées sur « Garmin connect », vous pourrez voir une courbe indiquant les mouvements que vous faites pendant votre sommeil et une indication par tranches horaires de votre sommeil profond et léger.  Ce n’est peut-être pas très facile à exploiter pour l’entrainement ; par contre, pour donner une piste de compréhension sur un état de fatigue éventuel, c’est intéressant.

 
3.8. L’autonomie

Je n’ai pas testé la montre jusqu’à son extinction, mais je ne l’ai pas rechargée entre les entrainements que j’ai effectués. J’ai réalisé 5 entrainements entre 1h30 et 2h30 d’effort, pour un total de plus de 8 h ; de plus, j’ai porté la montre pour faire mon suivi cardiaque et de sommeil pendant plus de 36 h. L’autonomie annoncée par Garmin est de 15 h en mode entrainement et de 9 jours en mode veille. Je pense que c’est cohérent, même si je ne l’ai pas testée jusqu’à ses limites. Toutefois cette autonomie est tributaire de la désactivation de certaines fonctionnalités !

IV. Le 235 et transfert sur Garmin Connect

4.1. L’application mobile:  fonctionne en Bluetooth (montre + téléphone).

Une fois l’application « Garmin connect » téléchargée, il suffit, dans les paramètres, de coupler la montre avec le téléphone et l’application. Les données sont lisibles par type d’activités et par date, au sein d’un groupe. On retrouve les données liées au sommeil, au nombre de pas et aux calories consommées dans la journée grâce au « tracker d’activités » de la montre. A noter que la connexion en Bluetooth n’est pas toujours évidente. C’est sûrement une pointe d’amélioration pour les prochaines montres de chez Garmin.

4.2. La version PC – fonctionne par USB en branchant le câble d’alimentation sur le PC et en mettant la montre en prise sur le câble.

Le téléchargement et la synchronisation se font via l’application « Garmin express ». Les exercices créés dans « Garmin connect » sont envoyés à la montre via ce même logiciel.

V. Conclusion

J’ai apprécié courir avec ce nouveau GPS connecté de chez GARMIN. Le signal GPS est capté très rapidement, le GPS est précis, le transfert des données simples que cela soit sur l’appli mobile ou sur le PC. La légèreté de la montre est bien appréciable et son design nous permet de la garder au poignet dans la vie de tous les jours. Cette montre GPs existe en version cardio non intégré au poignet.

 Sophie