Le TOP dans le TOP 3 sur l’Ecotrail 30 : au coeur de la course avec Nicolas DUHAIL

Ecotrail 30, Meudon (92) – Paris (75), 30 kils, samedi 28 mars 2015

par Nicolas DUHAIL, Team Outdoor Paris





1. Avant-course

L’Ecotrail de Paris est un bon souvenir pour moi. En 2014, j’avais couru les 20 premiers kilomètres avec Jonathan, pour finalement terminer 2ème derrière lui. J’avais trouvé le parcours très sympathique, tout du moins jusqu’aux quais de Seine ! J’aurais bien essayé une autre distance sur cette course (le 50km par exemple), mais malheureusement cette année ils ont avancé la date d’une semaine, ce qui fait que l’Ecotrail se retrouve 6 jours seulement après le Trail du Ventoux… Ce n’est donc pas très raisonnable d’enchaîner 2 courses avec aussi peu de récup’. Je décide donc de m’inscrire sur le 30km.

Le jour J, c’est le pic de pollution à Paris ! Idéal pour courir 30 bornes :) Essayons quand même de trouver du positif là-dedans : les transports sont gratuits, pratique pour aller à Meudon ! Comme prévu, les 40km du Trail du Ventoux ont laissé des traces, donc je manque un peu de fraîcheur en arrivant au départ le samedi matin. Après avoir déposé mon sac dans des camions que l’on retrouvera à Paris, je tombe sur Pierre BUSTINGORRY (Coach Pierrot pour les adeptes du City Trail) qui est présent en mode balade pour accompagner sa copine sur ce trail. Il m’accompagne sur mon échauffement, ça fait plaisir plutôt que de trottiner tout seul !

2. Départ – Chaville

9h58, il est temps de rejoindre la ligne de départ. Contrairement à d’autres sur le 50km, qui n’ont pas pu partir dans la première vague, je n’ai aucun souci pour me placer en première ligne. Après le départ des joëlettes, c’est à notre tour de nous élancer dans la côte pavée qui monte à l’observatoire. Le rythme est pour l’instant à ma convenance et je mène le train aux côtés de Régis DURAND (2ème de l’OCC 2014 derrière Nicolas MARTIN).

On passe le portail de l’observatoire, et déjà deux chemins balisés s’offrent à nous : ça commence bien ! Je me rappelle du parcours de l’année dernière et emmène tout le monde sur la gauche, au moins tout le monde sera à la même enseigne même si c’est un détour. Au bout de 500m, Pierre (qui partira dans une autre vague) est là pour m’encourager, et nous indique le bon chemin alors que nous sommes encore hésitants.

Arrivés en forêt, cela devient plus simple de s’orienter, et le rythme s’accélère peu à peu. J’arrive à résister quelques kilomètres, avant de lâcher petit à petit du terrain sur la tête de course. L’année dernière, j’avais eu du mal sur les 10 derniers kilomètres car je m’étais accroché à Jonathan sur le début de course, donc cette année je décide d’être raisonnable et de garder un rythme qui me permettra de ne pas être tout cuit sur les quais.

Je me situe aux alentours de la 5ème place, et je profite du parcours dans cette jolie forêt de Meudon. Je n’ai couru qu’une fois cette course, mais j’ai l’impression de reconnaître parfaitement le parcours au fur et à mesure que je l’emprunte. Je passe au premier pointage (9ème km) en 4ème position à quelques secondes seulement de la tête, je les ai encore en visu.

3. Chaville – Ravito St-Cloud

Jusqu’au seul ravito de la course, dans le parc de Saint-Cloud, il y a quelques belles bosses qui permettent de creuser des écarts. Contrairement à l’année dernière, j’ai les jambes lourdes et c’est donc moi qui me fais lâcher. Les premiers se font la malle dans une côte et je les vois s’éloigner sans pourvoir y remédier…

Je m’efforce de relancer en haut de chaque côte mais les cuisses me font savoir qu’elles n’ont pas envie ! Tant pis, je continue à mon rythme en espérant pouvoir accélérer sur la fin. En tout cas, je profite de l’air pur de la forêt car ça ne va pas être la même chose dans quelques kilomètres, au milieu de la circulation parisienne.

À propos de circulation, je manque de me faire écraser en voulant traverser une route. J’ai trop l’habitude que des bénévoles soient présents pour bloquer les voitures, mais ce n’est pas le cas sur cette course : à nous d’attendre que le petit bonhomme passe au vert ;)
Durant toute cette portion, je me retrouve esseulé, personne devant, personne derrière : cependant, je ne ralentis pas car je sais que ça peut craquer devant. J’arrive au parc de Saint-Cloud, et une grande ligne droite me permet de voir pas si loin que ça les 2 premiers. Le troisième s’est sans doute égaré car je ne l’ai jamais revu.

Je passe au ravito (21ème km) en 3ème position, à moins d’une minute des 2 premiers. Tout est encore jouable même si je n’ai pas les jambes que j’espérais avoir à cet endroit.

4. Ravito St-Cloud – Arrivée

On entame la descente vers Paris, je suis vraiment tout proche. Trop proche, ils m’ont repéré :) Sans doute trahi par ma respiration de bœuf ! Il me semble qu’ils accélèrent alors légèrement, ce qui fait que je ne vais jamais recoller. C’est bien dommage car j’ai fait l’effort pour finalement rester seul à courir à leur poursuite.

Le paysage n’est pas grandiose, je distingue à peine la Tour Eiffel à travers ce voile de pollution. L’année dernière, elle me semblait hors de portée, et cette année le problème est réglé vu que je ne la vois pas ! Les quelques escaliers que l’on emprunte finissent de m’achever les cuisses et je vois mes 2 concurrents s’éloigner inexorablement. Ils finiront au sprint après avoir couru ensemble toute la course, et c’est l’allemand Moritz AUF DER HEIDE qui s’impose devant Régis DURAND.

C’est à mon tour d’arriver au pied de la Tour Eiffel. Surprise, je retrouve mon frère Alexandre et un fidèle client de TO, Olivier-Jérémie Bois, sur le site d’arrivée. Ils m’encouragent pour les derniers mètres, merci d’être venus ça fait plaisir ! Je termine donc 3ème en 1h58 à 1 minute du premier. Je ne sais pas si la pollution est aussi responsable, mais l’année dernière j’avais mis 5 minutes de moins…

5. Après-course

Après avoir récupéré mon sac dans les fameux camions, je passe par les stands kiné et ostéo pendant qu’il n’y a personne, c’est très agréable. Une bonne portion de lasagnes pour parfaire la récupération, puis direction le site d’arrivée pour voir les premiers du 50km en attendant le podium.

Je retrouve devant le podium Benoît GANDELOT, qui finit 6ème du 50km : félicitations ! Et juste avant de repartir, je tombe à nouveau sur Pierre, qui vient d’en finir avec sa promenade, alors que sa copine semble beaucoup plus émoussée :)

Avec plus de fraîcheur, j’aurais pu espérer un meilleur résultat cette année, mais cette course reste un bon moment de plaisir. J’espère la refaire l’année prochaine sur une plus grande distance !

Résultats

Nicolas