Jonathan DUHAIL a testé pour vous le sac ULTIMATE DIRECTION TO RACE Vest 3.0

1.Introduction

 

Cette année, pas mal de nouveautés avec Team Outdoor : déjà la Team change de nom, pour s’appeler Team Outdoor Poli. Mais en plus de Poli, notre partenaire textile, Agnès a su s’entourer d’autres marques pour que l’on soit le mieux équipés possible à tous les niveaux. Nous vous avons déjà présenté un short POLI : http://www.team-outdoor.fr/blog/on-a-teste-pour-vous-le-short-cairn-team-outdoor-poli-une-tuerie/, des chaussettes THYO : www.team-outdoor.fr/blog/on-a-teste-pour-vous-la-run-pody-air-par-sophie-duvernay/, ou des produits de la gamme EAFIT : http://www.team-outdoor.fr/blog/on-a-teste-pour-vous-les-produits-de-la-gamme-eafit/. Ce test va concerner un des produits du dernier partenaire du Team pour cette année : la marque Ultimate Direction. Ce sont eux qui nous équipent cette année pour toute la partie hydratation et sacs.


P1010433Pour situer un peu Ultimate dans le domaine des sacs d’hydratation, pour ceux qui ne connaissent pas la marque, c’est une marque américaine qui a été créée en 1985. Ils ont inventé le premier sac permettant de transporter des gourdes accessibles directement pour les coureurs ou marcheurs et investissent énormément en recherche et développement pour développer de nouvelles innovations sur ce segment. Ce sont aussi eux qui ont créé le concept de gilet pour que le sac colle mieux au corps. Et ils sont aussi les premiers à avoir décliné leurs modèles de sacs pour les femmes afin de s’adapter au mieux à leur anatomie. Tous les produits sont développés en complète collaboration avec des athlètes pour répondre aux vrais besoins des coureurs que nous sommes. Cela faisait longtemps qu’Agnès m’en vantait les mérites vu que cela fait 10 ans qu’elle cours avec un sac de cette marque.

Avec tout ça je peux vous dire que j’avais hâte des tester leur matériel quand Agnès nous a dit qu’on courrait avec leurs sacs cette saison. La nouvelle gamme de sacs n’était pas encore sortie que nous avions déjà des protos en main pour faire notre choix parmi la collection suivante :

Parmi la collection actuelle, deux sacs sont étudiés spécialement pour les femmes.

Chacun des modèles porte le nom (avec les initiales) d’un athlète qui a été impliqué plus particulièrement dans la création du modèle (Timothy Olson, Scott Jurek, Anton Krupicka et Peter Bakwin). Chaque sac a bien évidemment ses spécificités et sera plus orienté pour un certain type de distance, mais il devrait y en avoir pour tous les gouts avec des sacs allant de 5L à 16.5L pour les hommes, et de 7.2L à 11L pour les femmes.

2. Le choix de mon sac parmi la gamme

JD5De mon côté, les objectifs de l’année sont dans la continuité de ceux de l’année dernière : des trails courts, pour la plupart. J’ai raté le titre sur le TTN l’année dernière pour pas grand-chose, donc j’y retourne cette année pour essayer de faire mieux. Comme les courses auxquelles je vais participer feront toutes moins de 40km, et que je n’aurais jamais besoin de beaucoup de matériel, l’équation est simple, il me faut un sac très léger, qui permet d’emporter environ 1L de boisson et avec quelques petits rangements pour caser le peu de matériel obligatoire demandé (le plus souvent une réserve alimentaire, un téléphone, une couverture de survie ou une veste imperméable).

Depuis que je me suis mis au trail, j’ai toujours couru avec des sacs Salomon. Tout d’abord un sac classique avec des lanières pour le serrage, puis je suis passé au S-LAB ADV SKIN3 12SET. C’est un sac de 12L de contenance qui m’a permis de faire quelques trails longs comme le TGV, la 6000D ou les Templiers. On peut mettre dedans des flasques, une poche à eau ou les deux. L’année dernière, j’ai couru toute la saison avec le Salomon S-LAB SENSE SET (dont vous pouvez lire le test ici : http://www.team-outdoor.fr/blog/on-a-teste-pour-vous-le-sac-salomon-s-lab-sense-set/), un sac ultra léger qui remplissait tous les critères évoqués plus haut. Il m’avait convaincu sur tous les points (au niveau du confort, le système de serrage Twin Link m’avait vraiment conquis, ainsi que le sac gilet qui épouse la forme du corps) et ça va être difficile de faire mieux, mais je sais qu’Agnès et certains du Team sont des adeptes d’Ultimate et ce n’est sans doute pas pour rien !

JD2 - CopieChacun des membres du Team a donc fait son choix parmi les sacs proposés, donc vous aurez le droit aux tests de tous les sacs ou presque vu que les objectifs de chacun sont très variés. De mon côté j’ai opté pour le plus petit et le plus léger de la gamme, c’est-à-dire le TO Race Vest 3.0.

Tous les sacs de la gamme sont disponibles en trois tailles (Small, Medium ou Large) ce qui permet de mieux s’adapter à la morphologie de chacun. Il faut absolument essayer le sac pour bien choisir sa taille et avoir en tête qu’une fois le sac rempli avec un peu de matériel et de la boisson, on sera forcément plus serré que pendant l’essayage à vide (donc ne pas hésiter à prendre la taille au-dessus si on est limite entre deux tailles). Bien entendu toute l’équipe au magasin se fera un plaisir de vous renseigner et de vous aiguiller sur le bon modèle et la bonne taille. Après essayage j’ai choisi de prendre la plus grande taille, même si c’était limite avec le médium.

3. Le premier essayage

Comme avec le Salomon l’an dernier, la première chose qui me surprend est son poids : 172g à vide (pesée personnelle du modèle L). C’est un peu plus lourd que le Salomon (qui faisait 114g) mais il faut dire que le sac n’est pas conçu de la même façon et ne donne pas la même impression de base. En effet, alors que sur le Salomon, on avait l’impression de n’avoir qu’un « bout de tissu » dans la main, on a affaire ici à un « vrai » sac, comprenez par-là que l’on retrouve plus de coutures, de matériaux différents et de possibilités de réglages que sur le Salomon. Les matériaux sont agréables au toucher et le sac respire la qualité : il ne donne pas la même impression de fragilité que le Salomon (je n’ai pas hésité à le mettre plusieurs fois à la machine par exemple, chose que j’évitais avec mes sacs précédents).

Sur l’avant du sac, on retrouve deux sangles pour attacher le sac avec un système de fermeture bien plus évolué que sur le sac Salomon : pas de risque que la sangle se détache, vu que ce sont des crochets en T. En plus, on peut vraiment choisir où on les positionne depuis le haut jusqu’au bas du sac puisqu’il y a des emplacements tout le long pour déplacer les crochets ! C’est vraiment très ergonomique et cela empêche d’avoir la sangle à un endroit où il y a des risques de frottement.

On trouve aussi le système pour fixer les bâtons à l’avant du sac : le coup de main est assez facile à prendre et le système est le même sur tous les sacs de la gamme. La marque a pensé à tout, car il est possible de fixer les bâtons aussi bien à droite qu’à gauche.

On dispose aussi d’une multitude de poche disposée sur la poitrine :

  • deux poches pour ranger des flasques de 500mL : grosse différence avec le sac Salomon : un système de serrage permet d’ouvrir ou de fermer la poche pour s’adapter au remplissage de la flasque et la changer plus rapidement en cours de route. On peut bien évidemment y ranger d’autres choses : téléphone, nourriture, petits vêtements, …
  • deux grandes poches en mesh ultra léger en dessous des poches pour les flasques et superposées avec celles-ci : elles sont assez grandes et permettent d’y glisser pas mal de choses : compotes, barres, lampe, casquette, gants, …
  • deux petites poches à scratch situées en hauteur par rapport aux flasques, presque au niveau des épaules : idéales pour des clés, des gels, …

A notre l’absence de sifflet sur ce sac, il faudra penser à en emmener un sur certaines courses où il est obligatoire.

Sur le côté du sac, aucune poche ou rangement, il n’enveloppe pas autant que certains autres sacs gilets, mais des sangles plus larges que celles de l’avant permettant un réglage optimal de la position et du serrage du sac selon votre morphologie. Ces sangles permettent aussi d’adapter le serrage selon le remplissage du sac de manière très réactive même en courant. Les bretelles et le dos du sac sont en mesh ultra respirant et transparent : génial pour les sponsors, on voit à travers ;)

Dans le dos on retrouve deux poches à fermeture éclair. Elles sont superposées l’une sur l’autre, donc si vous en remplissez une à fond, l’autre aura forcément une capacité très réduite. Les 5L annoncés du sac comprennent bien entendu toutes les poches et il ne faut pas s’attendre à avoir 5L de stockage dans le dos. On peut cependant y glisser pas mal de choses. J’ai réussi à y rentrer une veste imperméable, plus des gants, un bonnet et de la nourriture.

Bien entendu, il n’y a aucune possibilité d’emmener une poche à eau sur ce sac, vu qu’il n’y a pas de grande poche dans le dos. Il est livré avec deux flasques ce qui permet de changer rapidement en arrivant sur un ravito ou de re-remplir bien plus rapidement qu’une poche à eau. Nous en reparlerons dans la suite du test.

4. Sur le terrain

P1010434Place au test en condition réelles maintenant! Il est temps après avoir tout analysé de courir un peu, c’est quand même pour ça qu’on l’a choisi ce sac !!! Une fois de plus (ça devient une habitude vous allez me dire), j’ai testé le sac pour la première fois en compétition. C’est vrai qu’à l’entrainement je n’emmène pas toujours de sac et donc la première occasion réelle qui s’est présentée pour le tester était le trail du Josas cette année début avril : un trail de prépa où je ne jouais rien de particulier et où j’avais prévu de faire une bonne séance de prépa marathon pour Sénart quelques semaines plus tard. J’ai quand même effectué tous les réglages des sangles la veille pour ne pas trop galérer le jour J : après quelques réglages et tests à l’arrêt, le sac est parfaitement positionné et ne bouge plus du tout. Reste à voir ce que ça donne à allure course. En tout cas en pouvant choisir exactement ou je mets les sangles, je me sens totalement libre et je n’ai aucun point de compression qui pourrait gêner la respiration ou créer des brulures.

Pour l’hydratation, je suis parti pour ce premier test avec les deux flasques Ultimate remplies pour éprouver le sac au maximum. Pour être honnête, les flasques Ultimate ne m’ont pas vraiment convaincu, du fait de ma morphologie je pense. En effet la partie haute de la flasque sur laquelle on visse le bouchon est très large (plus que la flasque elle-même) : du coup pendant la course, cette partie plus large que la partie souple contenant le liquide m’est un peu rentrée dans les côtes, ce qui n’était pas vraiment confortable. Par la suite, j’ai testé le sac en remplaçant les flasques Ultimate par des flasques Salomon et je n’ai plus eu aucun problème. J’ai adopté ce système pour toutes les courses suivantes que j’ai effectué avec le sac.

Il faut souligner que le système de poches pour ranger les flasques avec système de serrage est génial : on peut vraiment boire comme on le souhaite, soit en sortant la flasque entièrement, soit en la ramenant à la bouche avec le sac. Le rangement de la flasque après l’avoir sortie est très aisé et on la bloque en un instant avec le serrage. C’est un gros gain de temps et de confort pour les ravitaillements où l’on rentre la flasque bien plus facilement que sur le sac Salomon.


5. Au fil des kilomètres

P1010432Ca fait maintenant 4 mois que je cours avec ce sac et je l’ai utilisé sur 4 compétitions différentes (Trail du Josas + 3 manches du TTN : Les Gendarmes et les Voleurs, la Transjutrail et le Trail de la Vallée des Lacs). Il n’a pas été épargné, que ce soit au niveau des conditions météo, des chutes ou des flasques percées :) Comme je l’ai dit plus haut, je le met régulièrement à la machine à laver sans qu’il n’ai subi le moindre dommage ou déformation. Je l’utilise aussi de temps en temps à l’entrainement, notamment lorsque j’accompagne Agnès sur des sorties longues pour pouvoir amener à boire et à manger pour 2.

En ce qui concerne le confort, on peut dire que ce sac est une réussite : à peine posé sur le dos, on l’oublie et en courant il ne bouge pas d’un poil lorsqu’il est bien serré. Même avec les flasques remplies à fond, il reste collé au corps, même à un rythme très soutenu ou en descente lorsque l’on fait des sauts de cabri !! Comme avec le Salomon je n’ai donc plus de problème de frottement sur le cou, vu que le sac ne bouge pas.

Comme déjà évoqué plus haut, la quantité de matériel que l’on pourra rentrer est limitée, mais sur des trails de moins de 50km, on va dire que ça devrait passer tranquillement sauf si vous êtes du genre à emmener 25 barres et gels comme certains avec qui je cours (je ne citerai aucun nom !!).

2016-05-15 08.21.11Au niveau respirabilité, je pense que c’est tout simplement le meilleur sac que j’ai testé. Le mesh est tellement léger que l’on ne le sent pas sur le dos : je n’ai pas l’impression d’avoir une couche supplémentaire au-dessus de mon T-shirt lorsque j’ai le sac.

Contrairement à l’an dernier, je n’ai pas encore pu le tester avec des conditions réellement très chaudes, mais je n’ai aucun doute que ce sera une réussite. Par contre je l’ai testé en conditions pluvieuses : l’eau est évacuée parfaitement et le sac sèche très vite une fois que la pluie s’arrête.


6. Conclusion

Si vous comptez courir des trails (ou sur route d’ailleurs si vous préférez avoir un sac que de vous arrêter aux ravitos) où il n’y a pas une liste de matos obligatoire longue comme le bras, ce sac est fait pour vous !! Le tester c’est l’adopter et je vous garantis qu’une fois qu’on est passé aux flasques, on n’a plus envie de galérer avec une poche à eau !

Points + :

  • Légèreté,
  • Respirabilité,
  • Système d’hydratation avec poches ayant un système de serrage pour les flasques,
  • Plusieurs sangles pour ajuster le sac au mieux,
  • Pas d’armatures,
  • Nombre de poches impressionnant,
  • Plusieurs tailles,
  • Système de fixation de bâtons très simple,

Points – :

  • Volume du sac plutôt réduit (pas utilisable sur n’importe quelle course), mais il y 3 autres volumes possibles dans la même gamme de sacs.
  • Pas de sifflet,
  • Flasques avec une partie supérieure plus large que le contenant.

 

Jonathan