La périostite du coureur – par Thomas BALABAUD athlète #TeamOutdoorPoli et kinésithérapeute

En sortant tout juste, j’avais envie de vous parler de cette pathologie extrêmement fréquente en course à pied, la périostite tibiale. Elle concerne autant le coureur débutant que le coureur confirmé et elle fait partie des blessures les plus répandues en course à pied.

Périostite signifie : inflammation du périoste. La partie du corps en souffrance, dans le cas de la périostite tibiale, est le tibia. Le périoste est la membrane entourant l’os. Dans cette pathologie, elle s’inflamme et se décolle, ce qui cause les douleurs.

Le Périoste – qu’est ce que c’est?

Composé d’une couche externe fibreuse, d’une couche intermédiaire fibroélastique et d’une couche interne ostéoblastique (non fibreuse), ce tissu conjonctif est apte à assurer l’insertion des tendons et ligaments sur l’os. C’est un tissu conjonctif à prédominance fibreuse et non-orienté.

Le périoste participe à la protection du système nerveux.

Les symptômes

A propos des douleurs

► Elles se situent le long du tibia en général à sa partie inférieure et interne

► Elles apparaissent  lors de l’effort et disparaissent en général après l’échauffement. Lorsque les douleurs sont ressenties lors de la marche c’est qu’il est temps de lever sérieusement le pied.

► Elles peuvent être bilatérales ou non.

►On peut vite confondre la périostite avec la fracture de fatigue. Dans ce cas la douleur est quotidienne, très localisée et touche un seul coté.

Quelles sont les facteurs favorisants ?

► Une augmentation non progressive de la charge d’entraînement

► Courir sur sol dur car les vibrations et les contraintes sur le tibia sont majorées.

► Le fractionné car il augmente la force d’impact du pied au sol

► Les descentes rapides

► Les sols instables (boue…)

► L’hyperpronation du pied lors de la course à pied si les chaussures et semelles ne sont pas adaptées

► Le Surpoids

Comment s’en débarrasser ?

►Diminuer les distances

►Favoriser les sports portés (vélo, natation)

►Se faire conseiller par des spécialistes pour le choix des chaussures :

             -Adaptées au type de foulée

             – Avec un drop élevé pour soulager la chaine musculaire postérieur

             -Amortissantes pour diminuer les vibrations

►Réaliser des séances de kinésithérapie composées par exemple :

             – d’étirements du mollet et des muscles releveurs du pied

             – de Renforcement des muscles intrinsèques du pied

             – de massages profonds des muscles attachés au tibia

             – de « ponçage » du bord interne du tibia

             – de glaçage de la zone douloureuse

             – de pause de Tape

► Porter des manchons compressifs pendant la course. Je vous conseille particulièrement les manchons BV Sport Booster ELITE

► Avoir recours à d’autres aides thérapeutiques (podologie, ostéopathie, mésothérapie…)

ATTENTION! Les premiers signes de périostite ne sont pas à négliger. Il faut rapidement mettre en œuvre les stratégies adaptées pour éviter l’installation des douleurs et l’apparition de la principale complication qu’est la fracture de fatigue.

Thomas BALABAUD – kinésithérapeute du sport