On a testé pour vous la SALOMON Speed Cross 3

par Thierry QUICROIT, conseiller vente Team Outdoor, juillet – Aout 2011

Après ma première réelle saison trail et avoir usé mes SALOMON S-LAB 3 et mes BROOKS CASCADIA 6 jusqu’à la disparition de tous les crampons, je me suis décidé à passer sur les SALOMON SPEED CROSS 3 CS.

Pour ceux qui connaissent les deux versions précédentes, de l’extérieur on ne remarque pas de changement. Mais, en réalité la semelle intermédiaire a été totalement retravaillée pour rendre la chaussure plus « neutre ». Une autre nouveauté, la version CS ou Clima Shield de la SPEED CROSS 3 ; Clima Shield est le nom de la nouvelle membrane résistante à l’eau développée par SALOMON. Elle est adjointe au mesh sur l’avant de la chaussure, laissant le talon en mesh simple. Comme cela, la chaussure est imperméable sur l’avant mais reste respirante au niveau de la cheville. Pour autant, et malgré la membrane, la chaussure demeure légère (296g en 42). Enfin, le look reste dynamique avec des coloris allant du sobre avec la noire classique au plus punchy !

SC3 CS 4Bref, me voilà chaussé de la SPEED CROSS 3 CS pour arpenter les chemins au Honduras ! On se sent tout de suite bien dedans et c’est super agréable. Attention cependant si vous avez les talons fragiles, car le contrefort est assez rigide sur les trois/quatre premières séances (prévoir les compeeds dans le sac lors de vos premières foulées). Mais cette dureté disparait très vite, comme pour la SALOMON S-LAB.

Un des points remarquable est l’absence de couture à l’intérieur du chausson. Aucun frottement donc !Notons que le chausson de la SALOMON SPEED CROSS 3 est, à l’image des chaussons des autres modèles, mise à part la CROSS MAX, un chaussant assez étroit notamment au niveau du coup de pied. Donc coups de pieds forts, s’abstenir ! Pas de problème pour moi à ce niveau-là, le pied est bien calé, le talon légèrement surélevé, ce qui donne envie d’aller de suite les essayer !

Mon terrain de test est un peu différent de celui dont j’avais l’habitude sur Paris (Bois de Vincennes) puisque depuis septembre, je suis à Tegucigalpa au Honduras … le décor ici c’est des forêts aux pieds de montagnes à perte de vue entre 1000m et 2000m d’altitude. Les sentiers y sont humides dans les forêts mais aussi secs et rocheux en montagne.

 

SC3 CS 7Me voici ainsi, SALOMON SPEED CROSS 3 CS aux pieds à suivre les traces des guépards…( pas de second degré ici… ;), destination Pico Bonito en face des Iles
Caraïbes! Le terrain est ici humide et glissant. C’est donc un terrain de jeu idéal pour tester mes nouvelles chaussures – et pour rencontrer des tarentules, mais je suis paré, avec ma membrane CS qui me protège de ces bébètes !

Lorsqu’on regarde la semelle extérieure de la SPEED CROSS, les crampons en forme de chevrons fortement espacés laissent envisager une forte accroche sur ce genre de terrain. On attend donc la chaussure au retour ! … Et on n’est pas déçu, loin de là ! L’accroche est excellente et la boue se décroche de la chaussure entre chaque appui sur le sol boueux. Quel plaisir de courir ainsi et d’enchainer. La chaussure répond et transmet de l’énergie à chaque relance… on se sent voler… comme Kilian…. Ou presque ! Le pare-pierre sur le devant du pied est suffisant et protège bien des racines ou roches que l’on peut rencontrer.

La membrane CS est franchement une réussite et bien plus intéressante qu’une chaussure GORETEX intégrale. Après deux heures de balade sur les chemins humides, mes pieds restent secs. Même résultat que celui obtenu avec une membrane GORETEX, mais le gros avantage est que cette nouvelle membrane CS est beaucoup plus souple… et autre gros avantage de la membrane CS par rapport à une membrane GORETEX : même au-dessus d’une température de 25°, la transpiration est bien évacuée ! Par contre, pour l’été, je lui préfèrerais tout de même les SPEED CROSS 3 classiques, sans membrane.

J’ai aussi éprouvé mes nouvelles chaussures sur terrains secs et plus durs. Elles ont également un bon rendu en termes de dynamisme. Là encore, aucun problème de surchauffe des pieds. Notons cependant, que la stabilité y est moindre que sur mes SALOMON S-LAB 3. Petit bémol cependant sur ce genre de terrains, c’est qu’il use plus rapidement la gomme assez tendre de la semelle extérieure. On diminue donc sensiblement la durée de vie de la chaussure sur des terrains plus durs.


Coups de pouce
coureur

SC3 CS 121. Pour assurer le bon serrage de la chaussure
, une fois le quick-lace serré, tourner deux fois autour du tanka (bague plastique serrant les lacets) avant de mettre le tout dans la petite poche en haut de la languette

2. En termes d’amorti, ce modèle est plus à conseiller à des gabarits en dessous de 80 kilo si l’on veut que la chaussure dure une saison entière3. Pour ceux qui ont les doigts de pieds en crochet (qui se relèvent vers le haut de la chaussure), à noter que l’espace entre les doigts de pieds et le haut de la chaussure est relativement faible… faire attention qu’il vous reste assez de place si vous remplacez la semelle de propreté par une semelle podologique.


RECAP TEST

Points (+)
– le confort
– l’accroche sur terrains mous et boueux
– le dynamisme et la relance
– la membrane CS, une vraie révolution!

Points (-)
– usure sur terrain sec
– contrefort talon un peu rigide au départ
– amorti léger pour des gabarits plus lourds

Conclusion : Je conseillerais les SALOMON SPEED CROSS 3 CS pour tous ceux qui vont aller arpenter des chemins boueux – comme sur l’ICE TRAIL, par exemple – ou pour les séances rapides sur des terrains souples. Pour les raids (mesh très résistant et pieds au sec) en sous-bois ou pour les bike & Run boueux où le dynamisme est un mot clé



La SPEED CROSS 3 pour les filles

SC3 CS 14SC3 CS 13

Alors mesdames et mesdemoiselles, la couleur de l’année 2012, c’est le viloet et la SALOMOn SPEED CROSS 3 ne déroge pas à la règle… et pour les plus coquettes, elle s’accorde parfaitement avec la veste imperméable à capuche XT WP jacket, label UTMB et autres ultras.