Wings for Life World Run par Agnès HERVE, Team Outdoor Poli

Voici maintenant un an que je me suis inscrite à cette course. En 2015, je sortais de 4 mois de galère coté santé en enchainant, coup sur coup, deux grippes se prolongeant en bronchites asthmatiformes. J’avais alors du mal à trouver des motivations pour aller à l’entraînement après les transports et la grosse journée de boulot.

Et un après-midi, Jonathan allume notre chaine, l’équipe 21 et on tombe sur Wings For Life! Trop TOP! Çà donne vraiment envie. Une course qui part dans 34 pays différents en même temps, j’adore vraiment le concept. Voir tous ces visages heureux, ça donne envie. Je sais ce que je ferais début mai 2016, j’en ai déjà les yeux qui brillent!

Comme Sophie sur les Trails des Forts de Besançon, je peux dire que cela ne s’est pas bien passé du tout. D’ailleurs, j’irai même plus lojn : cela ne s’est pas passé. Et contrairement à Sophie, je n’ai trouvé aucune bonne raison pour ne pas lâcher le dossard. Je savais que les 42 kilomètres que je m’étais fixés il y a un an seraient compliqués avec la blessure et les mois d’arrêt. ce fut confirmé par les séances d’entraînement. J’avais raisonnablement revu l’objectif à la baisse en travaillant sur une allure me permettant de parcourir 40 kilomètres.

Et même si je savais manquer de volume, je pensais quand même pouvoir y arriver. Je ne peux pas dire que la préparation se soit idéalement passée. Pour diverses raisons, la préparation fut moins carrée que ce que j’ai l’habitude de faire et que ce que j’aime faire. Après, comme le capital confiance n’est pas au plus haut en ce moment, je me turlupinne surement pour rien. D’ailleurs, ma dernière sortie de 30 bornes à J-15  me redonne confiance. J’ai maintenant hâte d’y être.

Le jour J est enfin là! Après, ce ne fut pas vraiment ce que j’espérais. J’ai vite senti que les jambes n’iraient pas loin tellement elles étaient douloureuses avec de gros soucis de circulation. La chaleur étouffante n’a pas arrangé les choses. J’ai essayé 15 bornes, c’était un calvaire. Les jambes on ne peut plus douloureuses, mon pied qui commençait à me bruler malgré les protections que j’avais mises pour éviter les problèmes que j’ai eu ces derniers mois du fait de mes semelles que je n’ai pas eu le temps de changer.

Du coup, je ne courais plus dans l’axe et je commençais à ressentir une douleur dans ma fesse. STOP, c’est bon. Je n’ai pas envie, là. Je passe mon temps à me battre pour tout et rien en ce moment dans ma vie, là je n’ai pas envie. Tant pis, si on continue à me demander si je cours toujours et si je ne fais pas que l’assistance de Jonathan comme j’y ai le droit chaque semaine au magasin. Tant pis, si on me demande quand est-ce la dernière fois que j’ai franchis la ligne d’arrivée d’un objectif. Tant pis si on me dit que je suis la reine des courses de prépa pas faites à fond… Tant pis si on continue à me présenter comme celle qui a abandonné les 100 kilomètres de Millau, puis maintenant la Wings for Life, je n’ai pas eu envie de me battre ce jour pour aller faire 25 bornes au lieu des 40 espérées.

Alors, après 17 kilomètres, la décision est prise. Je n’attendrais pas la GOLF HYBRIDE Catcher Car. Je me contenterais de retrouver la GOLF GTI de Jonathan et de rentrer au calme me ressourcer auprès des animaux du Gite. La déception est grande. Après, comme on dit, ce n’est qu’une course, et elle avait comme but de courir pour celles et ceux qui ne le pouvaient pas ou plus ou pas encore… J’ai fait 17 kilomètres.


A bientôt sur les routes ou chemins, je ne sais pas. Merci à Jonathan et à ma famille DUHAIL – HERVE pour être à mes cotés.

Agnès